Mère Ignazia fut véritablement une de ces vierges prudentes qui régit toujours la lampe allumée et qui l’alimenta avec ferveur.
Comme fondatrice d’une Congrégation religieuse elle savait bien que les racines de la consécration et du don à Dieu “aimé sur toute chose” , sont dans le Baptême.
“Vous ne savez pas que quand nous avons reçu le Baptême, nous avons été baptisés dans sa mort? Par le Baptême nous avons été enterrés avec lui dans la mort, afin que comme le Christ…., nous aussi, nous puissions marcher dans une vie nouvelle”.
C’est dans le Christ crucifié, donc, que trouvent leur fondement la consacration baptismale et la profession des conseils de l’Évangile.
C’est par l’intermédiaire des conseils de l’Évangile que l’on participe de façon plus mûre et consciente à l’anéantissement du Christ par la mort du péché et à la naissance à une vie nouvelle grâce à la résurrection.
La caractéristique de l’anéantissement que l’on retrouve dans la pratique des conseils évangéliques donc, est une caractéristique qui place le Christ au centre de la religion chrétienne et de la vie humaine.
C’est pour cela que le maître de Nazareth indique la croix comme la condition pour suivre son exemple.
“Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renie soi même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive”.
Mère Ignazia suivit la “dualité pascale” d’anéantissement et de résurrection avec un élan sincère et une grande fidélité au projet de Dieu dans la vie quotidienne.
Pour son cœur même les difficiles expressions qu’on retrouve dans l’épître aux Philippiens étaient compréhensibles: “Pour Lui j’ai quitté toutes ces choses et je les considère comme des ordures afin de gagner Christ et d’être trouvé en Lui”.