L’une des caractéristiques que Mère Ignazia voulait retrouver dans les religieuses de sa Congrégation, celle qu’elle considérait la plus importante de toutes, c’était l’unité, c’est à dire, le fruit et la manifestation de la charité répandue dans le cœur des fidèles par le Saint Esprit.
Persuadée que là où le Seigneur a réuni ses “bien aimés” doit régner seulement l’amour, elle écrivait dans la circulaire du 30 mars 1920: “Faisons unité dans l’amour grand du Sacrement pour réparer les injustices dues au manque d’amour”.
Dans cette exhortation on peut remarquer qu’elle se référait à l’Eucharistie comme Sacrement qui fait ressortir les liens fraternels les plus étroits et pour réparer le manque d’amour envers le Seigneur le seul moyen possible est de s’aimer les uns les autres.
Dans la même circulaire elle continuait: “Je vous veux unies dans le feu du divin amour, fusionnées dans un seul morceau, même si vous avez des personnalités différentes”.
Par cette phrase elle faisait bien comprendre que seulement l’Amour de Dieu, quand il est accueilli dans toute sa force de pénétration et de transformation, peut faire disparaître les égoïsmes, les diversités de tempérament, de goût, d’idées, typiques des créatures humaines.
C’était elle la première à donner l’exemple de comment peut se réaliser, en dépit des difficultés, une parfaite union de volonté et de cœurs.
Loin de ses filles pour des questions de travail elle les rejoignait avec ses écrits: “Je viens à vous de temps en temps avec les mots tirés du Saint Cœur du Bon Jésus, et ainsi, même si lointaines, nous pouvons être unies dans l’Esprit et notre Congrégation peut être d’un seul cœur et d’une seule âme”.
Elle ajoutait: “Nous devons réussir à pouvoir dire: un seul troupeau sous un seul berger, comme l’évêque. Nous y arriverons, il faut y arriver et par notre unité nous opposer aux désaccords de la société”.
Nous soulignons ici, encore une fois, sa “prise de position” envers son temps.
Craignant que ses paroles ne disaient pas encore assez, elle précisait comment elle était unie à ses religieuses lointaines: “Je suis toujours parmi vous, spécialement devant le Saint Sacrement…”.
Voilà à quel point elle croyait dans la puissance de la prière et dans la vertu “diffusive” de l’Eucharistie! Et comme elle vibrait toute quand elle pensait à son Institut uni dans la charité!
Elle écrivait dans une autre circulaire: “Quelle consolation éprouvera Jésus en voyant ce cher troupeau recueilli dans son coeur, pour vivre de Lui et pour Lui dans la plus grande gloire de Dieu”.