Mère Ignazia, formée par le Saint Esprit et appelée à aider les hommes à cueillir les mystères de son temps, apprit bientôt à fouiller dans le Cœur divin, à lui confier ses joies et ses espoirs, à s’engager avec toute la force de sa jeunesse, dans le travail et le don total d’elle même pour aider le prochain à rencontrer l’amour du Christ.
Le même choix du nom Ignazia dans sa consécration religieuse indique le but de sa vie spirituelle et son zèle pour la gloire de Dieu; son modèle était Christ qui pour amour du Père et des pêcheurs s’anéantit et mourut sur la Croix.
Jésus avait dit: ”Je suis venu porter le feu sur la terre; et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé!”
Mère Ignazia, aidée par Mère Margherita, poussée par le Saint Esprit, comprit les nouveaux besoins de l’Église et des hommes de son temps et y répondit avec génie, invention et initiative.
Elle fut disposée à renoncer à toute sûreté et, ouverte et libre dans sa réponse au Christ, elle n’hésita point à quitter les positions importantes qu’elle occupait dans l’Institut des “Sœurs de Jérôme”, pour donner son aide à la diffusion du feu de la charité, reçu du Cœur de Jésus, dans ses longues contemplations.
Elle sentait l’exigence de tout quitter pour rester avec le Christ et pour avoir la possibilité de soulager les indigents, d’enseigner et de soigner.
Elle ouvrit d’abord à Gazzuolo, puis à Seriate, des écoles de travail et d’étude fériées pour les ouvrières et les paysannes, qui, en ce temps là, n’avaient que peu d’instruction ou étaient analphabètes.
Elle fut sensible aux souffrances des personnes âgées et des malades qu’elle réconforta et assista à domicile.
Elle incita les sœurs, afin qu’elles puissent mieux servir la gloire de Dieu, à être joyeuses, totalement disposées à se détacher d’elles mêmes et de tout ce qui est humain.
Dans une lettre du 6 octobre 1922 elle écrivait: ”Il faut des ouvrières saintement actives, pleines de l’Esprit du Seigneur, des ouvrières qui travaillent pour le ciel, pour Dieu seulement”.